« Bio-Where? » était hier dans l’Auxois, près d’Autun, pour faire la rencontre d’Emilie et pour visiter sa Ferme (La Ferme de Lignières- 21) dont nous vous parlerons prochainement.
C’est dans ce cadre que nous avons eu la chance de rencontrer Chantal Paut, éleveuse bio à Dompierre-en-Montagne, qui nous a fait part de son combat quotidien.
A notre arrivée les services de la Direction Départementale de la Protection de la Population (DDPP) étaient présents pour discuter du sort des vaches de Chantal dont deux viennent de mettre bas. Il était question d’abattre 5 de ses vaches à cause d’une suspicion de tuberculose. Chantal subit ce genre de visites depuis 14 ans et a déjà du faire abattre la moitié de son cheptel à cause de cette maladie. Elle se plie volontiers à la réglementation quand il est avéré que la tuberculose sévit dans son troupeau cependant elle refuse catégoriquement d’envoyer à l’abattoir des animaux suspectés d’être malades alors même que cela fait 15 ans que les éleveurs de la région dénoncent des tests pour la tuberculose peu fiables.
A priori, en 2015, 3000 animaux auraient été envoyés à l’abattoir pour cause de suspicion et d’assainissement pour seulement 18 cas avérés post mortem et cela fait 15 ans que ça dure.
C’est ce scandale et ces abus que Chantal et Emilie dénoncent et ne veulent plus subir. Elles tiennent à leurs animaux et à leur dignité et ne veulent plus subir cet hygiénisme suspicieux et incompréhensible.
L’agent de l’État a même reconnu que les tests n’étaient pas fiables…
Comment pouvons nous laisser abattre des animaux sains, parfois en gestation?
Ces actions sont à dénoncer… Les éleveurs ont besoin de tests plus fiables pour éviter l’abattage non justifié d’animaux sains.
Sachez également que la viande atteinte de tuberculose est commercialisée sans mention spécifique….
Pour finir, nous avons appris hier au soir que Chantal avait obtenu un sursis de 8 mois pour que les vaches puissent élevés leurs veaux jusqu’au sevrage. Passé ce délais, Chantal devra envoyer les 5 vaches à l’abattoir sans savoir réellement si elles sont réellement malades.
A diffuser largement.